Vous êtes dans une ville née de la volonté d’un grand homme. Un décor de théâtre. Des perles architecturales de l’époque baroque. Des palais, des canaux, des jardins, des fontaines, des cathédrales ornées de bulbes colorées. Un monde magique ! Amoureux des arts et de l’histoire, délectez-vous !
A chaque coin de rue, à chaque contour de « perspective », c’est l’étonnement qui vous gagne. Deux révolutions et des guerres sont passées par là sans faire disparaître les fastes imaginés, conçus et réalisés par les tsars. Ville des lumières aussi, lieu de séjour et de repos éternel de Dostoïevski. Ville où un duel met fin à la vie de Pouchkine, le poète et romancier vénéré.
Etablie dès 1703 par le tsar Pierre le Grand sur le sol marécageux d’un territoire disputé à la Suède, la ville est construite dans l’esprit clairvoyant et révolutionnaire de son fondateur. Il désire et obtient avec sa réalisation une fenêtre ouverte sur l’Europe. Un échange intense avec les autres maisons régnantes du continent européen s’installe dès l’achèvement des travaux. Le tsar bâtit des universités, crée une marine de guerre et de commerce et fait de sa ville une capitale moderne, semblable aux villes européennes qu’il visite fréquemment. Par opposition à Moscou et ses maisons en bois, les immeubles et palais de « Piter » marquent la volonté de Pierre le Grand de moderniser la Russie. Ingénieurs, bâtisseurs et artisans européens apportent leur savoir-faire. Au début du 18ème siècle, la ville devient un centre majeur des techniques et des sciences. A la fin de ce même siècle, sous Catherine II, Saint-Pétersbourg connaît un épanouissement culturel époustouflant. Après la première école de ballet, l’Académie impériale des beaux-arts, l’université d’Etat, le musée de l’Hermitage, des bibliothèques et théâtres sont créés. Intellectuels et écrivains côtoient les cercles littéraires et publient des revues.
L’immense richesse que l’on retrouve aujourd’hui dans les musées et palais de Saint-Pétersbourg, l’apparence majestueuse des grands boulevards, la présence de parcs et jardins merveilleusement bien entretenus et les canaux qui sillonnent la ville enchantent les visiteurs. Promenez-vous sur les larges trottoirs propres, croisez le regard des habitants calmes et souriants, imprégnez-vous de cette ambiance qui reflète la culture immense et l’histoire riche de cette ville.
Le 6 juin, à l‘occasion de la célébration de l’anniversaire du grand écrivain et poète Pouchkine, dans la cour du musée qui lui est consacré, des Russes venus des quatre coins du pays récitaient avec ferveur et par cœur des poèmes de leur idole. Un jeune homme disait avec toute la verve de sa jeunesse les vers figurant dans le « Cavalier de Bronze » décrivant Saint-Pétersbourg :
« Oui, je t’aime, cité, création de Pierre,
J’aime le morne aspect de ta vaste rivière,
J’aime tes dômes d’or où l’oiseau fait son nid,
Et tes grilles d’airain et tes quais de granit,
Mais ce qu’avant tout j’aime, ô cité d’espérance,
C’est de tes blanches nuits la douce transparence »
J’aime le morne aspect de ta vaste rivière,
J’aime tes dômes d’or où l’oiseau fait son nid,
Et tes grilles d’airain et tes quais de granit,
Mais ce qu’avant tout j’aime, ô cité d’espérance,
C’est de tes blanches nuits la douce transparence »


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